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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Transphobie, diabolisation de la gauche «immigrationniste» : Emmanuel Macron, agent électoral du RN

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Elections législatives 2024dossier
En déplacement sur l’île de Sein mardi 18 juin, le chef de l’Etat a fustigé le programme du Nouveau Front populaire en utilisant le vocabulaire de l’extrême droite. Une stratégie perverse qui ne peut que contribuer à rapprocher le RN du pouvoir.
Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, à l'île de Sein mardi 18 juin. (Christophe Ena/AP)
publié le 19 juin 2024 à 11h44

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Aux abois, le chef de l’Etat sort le gros rouge qui tache. Et dans le cadre de cette campagne pour les élections législatives, que sa délétère décision de dissoudre l’Assemblée nationale a déclenchée, c’est particulièrement irresponsable alors que le RN est plus que jamais aux portes du pouvoir. En déplacement hier sur l’île de Sein (Finistère), Emmanuel Macron a clairement fait du Nouveau Front populaire sa cible, en le diabolisant avec des mots excessifs et même choquants, tout droit sortis du vocable d’extrême droite. Laquelle ne peut que profiter d’une telle stratégie qui vient de fait valider sa proposition politique. A tel point qu’on se demande bien à quel jeu pervers joue le locataire de l’Elysée.

Lors d’un échange avec des habitants, le président de la République a affirmé que le programme de la gauche unie contenait des propositions sociétales «complètement ubuesques». Il a cité le fait que les personnes trans puissent désormais acter leur changement de genre sur leur état civil (et non de sexe comme il l’a dit) par un simple passage en mairie, sans avoir besoin, comme c’est