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Quoi de mieux qu’une bonne vieille panique morale rétrograde pour motiver son électorat de droite à l’approche d’un scrutin qui s’annonce cata ? C’est ce qu’a choisi d’agiter Emmanuel Macron mardi 18 juin, en s’aventurant sur un terrain chéri par l’extrême droite et la droite conservatrice : la transphobie. Et au vu des innombrables accusations en la matière après sa sortie, le Président peut se féliciter de bénéficier d’une immunité liée à son mandat.
Celui qui n’était pas censé «faire campagne» plus que cela a, comme chaque jour ou presque depuis cette promesse, replongé la tête la première, en marge des commémorations de l’appel du 18 Juin. A des passants qui ne lui parlaient absolument pas de cela, le chef de l’Etat a donc choisi d’évoquer le programme du Nouveau Front populaire 1) en le taxant d’«immigrationniste» et 2) en déclarant ceci : «Il y a des choses complètement ubuesques, comme par exemple aller changer de sexe en mairie. Bon…» Et d’accompagner son propos d’un geste de la main mimant la folie.
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen
Macron 2024 vs Macron 2017 et Macron 2022
Qu’on est loin du Macron version 2017, ce candidat du «progressisme». Mais on est aussi à l’opposé du Macro