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Justice

Trois arrestations après l’agression du député de Saint-Pierre-et-Miquelon

Stéphane Claireaux avait été ciblé devant son domicile en marge d’une manifestation contre le pass vaccinal. Les gendarmes poursuivent leurs investigations pour identifier d’autres auteurs.
Stéphane Claireaux pris à partie devant son domicile à Saint-Pierre-et-Miquelon le 9 janvier. (Jean-Christophe Lespagnol/AFP)
publié le 22 janvier 2022 à 12h50

Deux hommes et une femme soupçonnés d’avoir agressé le député LREM Stéphane Claireaux devant son domicile à Saint-Pierre-et-Miquelon, lors d’une manifestation contre le pass sanitaire début janvier, ont été interpellés jeudi et mis en examen le lendemain, a annoncé samedi la gendarmerie nationale. Les gendarmes poursuivent leurs investigations pour identifier d’autres auteurs.

Agissant dans le cadre d’une enquête en flagrance à la demande de la procureure de la République de Saint-Pierre-et-Miquelon, les enquêteurs de la brigade des recherches de Saint-Pierre ont procédé à l’exploitation d’une «dizaine de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ainsi qu’à l’audition d’une trentaine de témoins identifiés», a expliqué la gendarmerie dans un communiqué.

Le 9 janvier, le député attendait les manifestants devant son domicile «pour discuter avec eux» quand plusieurs personnes lui ont lancé du goémon (ensemble d’algues) et divers projectiles. «Cela ressemblait à une lapidation», avait estimé l’élu assurant avoir évité «à cinq centimètres un galet passé près» de sa figure.

Depuis juillet, 534 faits de «menaces graves» contre les élus liés directement à la gestion les mesures sanitaires contre le Covid-19 ont été recensés et plus de 400 plaintes déposées, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

L’un des deux hommes interpellés a été identifié comme étant celui qui avait arraché le masque du député. L’autre homme et la femme l’ont été comme auteurs des jets de goémon. Tous les trois se sont vu notifier vendredi une mise en examen assortie d’un contrôle judiciaire (interdiction de contact avec le député, interdiction de participer à une manifestation).