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Le billet de Thomas Legrand

Trump à l’ONU : casser tous les codes pour que ne reste que la loi du plus fort

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La grotesque allocution du président américain, mercredi 23 septembre à la tribune de l’ONU, a, malgré ses apparences de délire décousu, un sens : tout ce qu’il n’aime pas doit être abaissé, sali, balayé. Trump désacralise les règles pour que ne reste plus que la brutalité.

Le président américain, Donald Trump, le 23 septembre 2025, devant l'assemblée générale de l'ONU à New York (Etats-Unis). (Michael M. Santiago/Getty Images. AFP)
ParThomas Legrand
Éditorialiste - Politique
Publié le 25/09/2025 à 5h20

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Autrefois, les iconoclastes de la vie politique internationale, ceux qui comme Fidel Castro, Muammar Kadhafi ou Thomas Sankara et quelques autres, souvent révolutionnaires de ce que l’on appelait à l’époque de leur splendeur le «tiers-monde», s’affichaient volontiers provocateurs dans leurs propos ou par leurs attitudes. Ils étaient désinvoltes ou bravaches dans les rares rencontres internationales auxquelles ils étaient conviés. C’étaient les sales gosses de l’Assemblée générale de l’ONU, les trompettes mal embouchées du concert des Nations.

Ils cassaient les codes imposés par le nord, riche, dominateur, postcolonial ; ils refusaient jusqu’à la standardisation de l’accoutrement costard-cravate. On se souvient des