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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Trump, le foreur fou, applaudi à Davos

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Qui, parmi les dirigeants européens, osera désapprouver le projet extractiviste du président américain, et le déni climatique qui le sous-tend ?
Donald Trump lors de son discours au Forum économique mondial, à Davos (Suisse), le 23 janvier 2025. (Laurent Gillieron/Keystone. AP)
publié le 27 janvier 2025 à 13h12

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«Je me souviens d’un temps que les moins de… 3 ans ne peuvent pas connaîîîître.» C’était à Marseille, il y a une éternité au regard de l’accélération exponentielle du temps politique en ces années 20, qu’Emmanuel Macron disait, entre les deux tours du scrutin de sa réélection : «Mon second mandat sera écologiste ou ne sera pas.» On peut dire aujourd’hui qu’il ne sera pas. On sait désormais qu’en l’état, le prochain budget sera celui de l’abandon de la priorité environnementale. Les annulations de crédits atteignent 575 millions d’euros sur le sujet. Ces coupes remettent en cause les objectifs climatiques de la France. Mais si ce n’était que nous…

L’expression d’un impérialisme agressif

Donald Trump, climatosceptique, devenu climatodénialiste et maintenant climatophobe acharné, promeut à coups de centaines de milliards de dollars et de dérégulations massives, une politique extractiviste. Le fameux «drill, baby, drill !» (fore, bébé, fore !). L’idée est de faire baisser les prix de l’énergie fossile en augmentant l’offre grâce aux immenses réserves pétrolières et gazières qui se trouvent sous les pieds des Américains. «Nous allons redevenir une nation riche», affirme le nouveau président américain.