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Libération
Anniversaire

Un an après sa réélection, Macron souffre sa bougie

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Entravé par une chaotique réforme des retraites et toujours sans majorité à l’Assemblée, le chef de l’Etat semble en ce premier anniversaire de son second mandat naviguer à vue dans une ambiance de crépuscule. Au point d’inquiéter ses troupes.

Emmanuel Macron lors d’une visite à Sélestat (Bas-Rhin), mercredi. (Abdesslam Mirdass /Hans Lucas. AFP)
ParJean-Baptiste Daoulas
Journaliste politique
Laure Equy
Publié le 23/04/2023 à 20h08

On ne se débarrassera pas de lui. Dans un sourire qui peine à cacher une pointe d’agacement, Emmanuel Macron, de retour sur le terrain, se fait un plaisir de rappeler à ceux qui le houspillent que son bail court toujours, ne leur en déplaise. «Je ne vais pas démissionner sachez-le, ça n’arrivera pas. Il faudra attendre 2027», rétorquait-il jeudi, dans les rues de Pérols (Hérault), en écho aux «Macron démission» qui secouaient le petit attroupement. «En CDD jusqu’en 2027», dit-il de lui-même. Il y a un an tout juste ce lundi, le président sortant était réélu au second tour contre Marine Le Pen. Cet anniversaire trotte dans la tête du chef de l’Etat, qui, réunissant les cadres de sa majorité une semaine auparavant à l’Elysée, leur a demandé de marquer le coup dans les médias. Lui-même rappelle sa légitimité toute fraîche, «qui naît de la démocratie, et a un an».

L’entretien entre le président et des lecteurs du Parisien, publié dimanche soir sur le site du quotidien, a lui aussi des airs de reprise en main. Dans la réforme des retraites, «peut-être que j’aurais dû plus me mouiller», admet le chef de l’Etat, qui promet désormais de se «réengager dans le débat public parce qu’il y a des choses qui ne so