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Analyse

Un mois sans gouvernement : Emmanuel Macron, trêve de plaisanteries

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Malgré la fin des JO, le Président continue de faire durer le statu quo et refuse toujours d’appeler le NFP à Matignon, misant sur une explosion rapide de l’union de la gauche. Et flirtant au passage avec les limites de la Constitution.
Lors des commémorations de la libération de la préfecture de police de Paris, le 12 août 2024. (Stéphane Lagoutte/MYOP pour Libération)
publié le 13 août 2024 à 20h35

Jupiter ne veut plus descendre de l’Olympe. Lundi 12 août, la flamme est éteinte depuis moins de vingt-quatre heures qu’Emmanuel Macron, sur la pelouse des jardins de l’Elysée partage devant des «acteurs» des Jeux de Paris 2024 la «nostalgie» éprouvée par une partie des Français enthousiasmés par les exploits sportifs et la fête réussie : «Nous qui avons vécu pendant plus de deux semaines dans un pays où on a eu le sentiment que l’air était plus léger, on n’a pas envie que la vie reprenne ses droits.» Or, il le faut bien… Voilà trente-huit jours maintenant que le camp du chef de l’Etat a essuyé une large défaite aux législatives anticipées convoquées après la dissolution du 9 juin et qu’aucune majorité absolue ne s’est formée. Et vingt-huit jours que le gouvernement de Gabriel Attal a démissionné et n’est censé gérer que les «affaires courantes». «Une procrastination serait vue comme une manœuvre dilatoire», mettait en garde un ex-ministre avant la fin des Jeux. Du travail, pourtant, il y en a, à commencer par les arbitrages sur le projet de budget 2025 qui doit être présenté, au p