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Un néofasciste, «ami» du nazi Léon Degrelle, bienvenu parmi les jeunes du RN

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Leader d’un mouvement radical d’Aix-en-Provence, invité d’un cercle philonazi espagnol… Le «beau» CV de Raphaël Ayma ne l’empêche pas de militer aux côtés des jeunes lepénistes.
Raphaël Ayma est le leader de Tenesoun, mouvement radical aixois héritier du Bastion social, qui avait été dissous en 2019 car il était «raciste et antisémite», selon le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner. (Capture d'écran Facebook Tenesoun)
publié le 12 novembre 2023 à 13h02

Chemise claire et pantalon chino gris, cheveux bruns mi-longs, allure empruntée, un jeune homme pose aux côtés de Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône, en février dernier à l’occasion d’un forum du Rassemblement national de la jeunesse (RNJ). Il est déjà plus assuré sur une photo immortalisant un tractage à Paris, le 6 mai dernier, aux côtés de Pierre-Romain Thionnet, patron du RNJ. Cette branche jeune du parti lepéniste, Raphaël Ayma la côtoie visiblement assidûment même s’il «n’est pas membre du RNJ 13», nous assure Pierre-Romain Thionnet. Une prise de distance qui s’explique : Ayma est aussi, voire surtout, un militant néofasciste, leader (il préfère dire «porte-parole») de Tenesoun («le maintien», en provençal) , mouvement radical aixois héritier du Bastion social. Ce dernier a été dissous en 2019 car il était «raciste et antisémite», selon le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner.

Raphaël Ayma (un pseudonyme), fraye aussi avec le pire de l’extrême droite européenne. En juin dernier, il était invité à s’exprimer en Espagne lors d’