Menu
Libération
Justice

«Un noir et une blanche qui font l’amour, trop c’est trop» : un élu RN relaxé en appel

Article réservé aux abonnés
Patrick Renard, adjoint au maire RN de Fréjus David Rachline, était poursuivi pour incitation à la haine raciale suite à un message vilipendant les «couples mixtes» publié sur Facebook en février 2021. La cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé ce mardi sa relaxe prononcée en première instance.
Patrick Renard, adjoint de David Rachline à la mairie de Fréjus, en mai 2020. (Robin Hacquard/Ville de Fréjus)
publié le 22 avril 2025 à 13h25

En superposition d’une image représentant des émojis en forme d’excréments, il avait clamé, sur Facebook le 14 février 2021 : «Un couple mixte, un noir et une blanche qui font l’amour, trop c’est trop.» Suite à une plainte déposée par l’association antiraciste La Maison des potes, partie civile au procès, Patrick Renard, adjoint au maire RN de Fréjus David Rachline, était poursuivi pour incitation à la haine raciale. Sa relaxe, prononcée en première instance en janvier 2024, a été confirmée ce mardi par la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

Rembobinons. En cette Saint-Valentin 2021, Patrick Renard réagissait à une nouvelle campagne du gouvernement pour la sécurité routière. La vidéo montrait un couple composé d’un homme noir et une femme blanche en pleins ébats, tandis que s’affichaient les slogans : «La vie est plus forte qu’un dernier verre avant de prendre la route», puis «sécurité routière vivre, ensemble». «Trop, c’est trop» pour Patrick Renard, qui s’emportait publiquement via son compte Facebook. Une publication «likée» notamment par une de ses collègues, Brigitte Lancine, également adjointe au maire de Fréjus et conseillère régionale RN PACA, selon l’opposition locale.

Suspension temporaire

Patrick Renard avait beau avoir supprimé son message quelques heures seulement après sa publication, des captures d’écran ont bien vite circulé. Face au tollé, David Rachline avait été contraint de le suspendre de ses fonctions d’adjoint… avant de le réintégrer moins de six mois