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Plutôt que de supputer sur le profil de la future équipe gouvernementale et le nom du successeur d’Elisabeth Borne, tentons de déceler ce que ce moment suspendu de la vie politique française dit de la majorité puisque c’est là que ça se passe. Dans ces périodes de remaniement, en réalité, personne ne sait rien. Et si un observateur avisé, et particulièrement bien introduit auprès des fameux «cercles du pouvoir», vous affirme qu’il sait, alors il y a deux hypothèses.
La première : il sait vraiment. Mais que vaut alors son information puisque, en matière de remaniement, toute vérité est éphémère tant les impératifs d’équilibres, de mixité, de représentativité, d’exigence judiciaires et de susceptibilités insoupçonnées sont forts ? Une vraie info a aussi toutes les chances, si elle est rendue publique, d’allumer tous les contre-feux de la part de tous ceux (dans le monde politique ou économique) qui n’ont pas intérêt à la nomination en question.
Ballet des prétendants
Deuxième hypothèse : celui qui affirme savoir veut pousser – ou tuer dans l’œuf – une nomination. Bref, tout ce qui est dit en ce moment, comme à chaque remaniement, est très aléatoire. Je ne vais donc pas ici vous donner mon tiercé pour Matignon ou Bercy, celui qui conviendrait à mon goût ou celui que je pronostique. En revanche, il est intéressant