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Fachosphère

«Un roman national», un film engagé mais sans caricatures sur le terrorisme d’extrême droite

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Autoproduit avec un budget de 7 000 euros, le film retrace la radicalisation d’un jeune militant d’extrême droite jusqu’à commettre un attentat. Un premier film maîtrisé et glaçant, désormais en accès libre sur YouTube.
Le film retrace l'histoire d'un militant au sein d'un groupuscule d'extrême droite, inspiré de Génération identitaire. (CHS Films)
publié le 8 juillet 2025 à 7h14

«Vous êtes bien monsieur Daniel Cordonnier, né le 22 octobre 2000 au Mans. Venez à la barre s’il vous plaît.» Un roman national, le premier film de Bixente Volet, débute par l’ouverture suggérée d’un procès pour terrorisme d’extrême droite, après qu’un jeune militant de la mouvance a perpétré un attentat dans une mosquée parisienne, tuant onze personnes. Le long-métrage se poursuit ensuite sur un long flash-back d’une heure vingt qui revient sur les circonstances qui ont poussé Damien Cordonnier à passer à l’acte.

Tourné en quelques jours avec une équipe bénévole et un budget très bas (7 000 euros), le film porte un regard intelligent sur la radicalisation d’extrême droite. Contrairement aux autres œuvres qui abordent la thématique, le propos n’est pas caricatural et ne met pas en scène une énième secte néonazie apocalyptique aux ramifications infinies. Son réalisateur Bixente Volet explique à Libé : «L’extrême droite est un sujet peu abordé dans la fiction au cinéma, il y a un enjeu de représentation avec ce film. Quant au terrorisme de cette mouvance, il était peu traité dans