Menu
Libération
Reportage

«Un seuil incroyable de violence politique» : à Lille, les insoumis protestent contre l’interdiction de leur conférence

Article réservé aux abonnés
Une université puis la préfecture du Nord ont interdit, pour raisons de sécurité, une conférence sur la Palestine à laquelle devait participer Jean-Luc Mélenchon. Le leader insoumis et quelques centaines de sympathisants se sont réunis en plein air pour dénoncer une atteinte aux libertés.
Jean-Luc Mélenchon jeudi soir à Lille avec entre autres, les élus LFI Manon Aubry et Adrien Quatennens, et la militante Rima Hassan. (à gauche) (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 18 avril 2024 à 22h15

«C’est un franchissement de seuil incroyable de violence politique» : Jean-Luc Mélenchon pèse ses mots, visage grave, sous le soleil frisquet, ce jeudi soir, sur l’estrade bricolée place Vanhoenacker, à Lille. Il faut marquer le moment, et les esprits, dans ce meeting improvisé en plein air, que lui ont offert sur un plateau ses adversaires politiques. On l’annule deux fois, qu’à cela ne tienne, il parlera tout de même.

C’est d’abord l’université de Lille qui a préféré retirer son autorisation d’une conférence dans ses murs sur la Palestine à laquelle il devait participer jeudi soir, avec Rima Hassan, 7e sur la liste insoumise aux européennes ; c’est ensuite le préfet du Nord, en début d’après-midi, qui a interdit la tenue de la même conférence dans une salle privée. Alors, Jean-Luc Mélenchon désigne tous ceux qui se serrent autour de lui, bardés de leur écharpe tricolore : Manon Aubry, la tête de liste aux européennes, Mathilde Panot, présidente du groupe Insoumis à l’Assemblée nationale, les trois députés du Nord, Adrien Quatennens, Ugo Bernalicis, David Guiraud, et d’autres députés, Louis Boy