Il est 21 heures passées ce jeudi 18 juillet. La salle des Quatre-Colonnes de l’Assemblée nationale grouille encore de journalistes malgré l’heure avancée de la journée. Quelques instants plus tôt, le couperet est tombé : la macroniste Yaël Braun-Pivet a été réélue au perchoir à la faveur d’un accord entre le camp présidentiel et la droite de Laurent Wauquiez. Les élus de gauche qui passent par là peinent à cacher leur énervement. «Je suis très en colère pour les Français», assure le président du groupe socialiste Boris Vallaud, n’hésitant pas à parler «d’indécence». Devant un mur de caméras, le candidat défait André Chassaigne dénonce, lui, «un vote volé par une alliance contre-nature». Même si, dans le Nouveau Front populaire, on savait qu’une victoire serait compliquée pour glaner la présidence du Palais-Bourbon, la pilule est difficile à avaler. Chacun sait au sein de la coalition que les chances de gouverner, déjà hypothéquées par l’incapacité des partis à se mettre d’accord sur un candidat pour Matignon, s’éloignent désormais très fortement. Et qu’à partir du résultat
«Indécence»
«Un vote volé» : la gauche remontée contre la réélection de Braun-Pivet au perchoir
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A l'Assemblée nationale, jeudi 18 juillet, jour de l'élection de la présidence. (Albert Facelly/Libération)
par Sacha Nelken
publié le 19 juillet 2024 à 14h51
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