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«Une dose de mythomanie» : Macron recadre Bruno Roger-Petit, son conseiller présenté comme le «sorcier de la dissolution»

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Pour tenter de mettre fin à l’idée qu’il a agi sous l’influence d’un «cabinet noir» au moment de dissoudre l’Assemblée, le Président a décidé de prendre ses distances avec son incontournable mais contesté «conseiller mémoire», présent à ses côtés depuis 2017.
Le «conseiller mémoire» d'Emmanuel Macron, Bruno Roger-Petit, au Palais de l'Elysée à Paris le 7 juillet 2020. (Julien Muguet/Hans Lucas)
publié le 18 juin 2024 à 13h12

Ces derniers jours, dans les couloirs de l’Elysée, lorsque Bruno Roger-Petit croise une bonne âme qui lui demande comment ça va, le conseiller soupire : «On fait aller.» Réponse en demi-teinte, accordée à l’air du temps. En ce début de semaine, à J + 8 depuis qu’Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, s’ils sont encore quelques-uns au Palais à se persuader qu’il est possible d’éviter le naufrage le 7 juillet, en réalité, rien ne va plus. Surtout pour l’incontournable «conseiller mémoire» du président de la République, dit «BRP», en service à ses côtés depuis 2017.

C’est l’histoire d’une petite crise dans la débâcle générale, qui en dit long sur la rancœur des troupes à l’égard d’Emmanuel Macron et de son premier cercle. Une rancœur qui couvait depuis un moment déjà, à force d’interrogations sur la forme et sur le fond, entre pouvoir trop vertical et errance sur la ligne politique. Et qui éclate pour de bon à l’aube du 12 juin, avec la publication d’un article dans