Menu
Libération
Tensions

Une nuit de débats au Sénat : «Même si la réforme des retraites est impopulaire, nous en avons connu d’autres»

Article réservé aux abonnés
Après avoir veillé toute la nuit, la Chambre haute ne s’est pas encore prononcée sur l’article 7 du projet de loi sur la réforme des retraites. Une astuce de procédure a permis à la majorité de faire passer à la trappe un millier d’amendements.
Au Sénat, lors de l'ouverture des discussions sur le projet de loi de la réforme des retraites, le 2 mars. (Denis Allard/Libération)
publié le 8 mars 2023 à 8h23

Le Sénat s’est préparé mardi à une longue nuit. Les travées du palais du Luxembourg sont aux trois quarts pleines et le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester, a mis une petite laine sous sa veste de velours bleu marine, sans doute en prévision d’une séance qui pourrait s’achever au petit matin. Serait-ce pour mieux afficher leur combativité et leur unité, les trois représentants du gouvernement venus défendre le texte se tassent sur un même banc.

Pomme à la buvette

Avant l’examen d’une série d’amendements destinés à supprimer purement et simplement l’article 7 du projet de loi – celui sur le passage de 62 à 64 ans de l’âge légal de la retraite – les groupes parlementaires ont multiplié les demandes de parole. L’opposition sénatoriale commence donc à pilonner le texte : «Avec cette réforme vous nous offrez le droit de travailler plus pour gagner a minima», tonne Hélène Conway-Mouret, élue du groupe socialiste écologiste et républicain. Droit comme un i, le sénateur les républicains Bruno Retailleau décide alors de sonner la charge : «Je me souviens en octobre 2010 d’une énorme manifestation. Je me