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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Une victoire du RN en 2027, ce n’est pas une fatalité !

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Election présidentielle 2027dossier
Si le rejet du pouvoir actuel et l’incapacité de la Nupes à apparaître comme un bloc cohérent profitent à Marine Le Pen, celle-ci est loin d’avoir mis sur la table une alternative jugée désirable par une majorité de Français.
Marine Le Pen lors de la Fête de la nation, organisée par le Rassemblement national (RN), au Havre le 1er mai. (Denis Allard/Libération)
publié le 3 mai 2023 à 17h29

Le refrain est paresseux. S’il est indéniable que, dans les enquêtes d’opinion, le Rassemblement national a tiré profit, sans trop s’employer, de la séquence, toujours en cours, de mobilisation contre la réforme des retraites, dire que la présidentielle de 2027 lui tend les bras, c’est aller trop vite en besogne. Quatre ans c’est long. Si le rejet du pouvoir actuel, sur le fond comme sur la forme, et l’incapacité de la Nupes à apparaître aux yeux du plus grand nombre comme un bloc idéologiquement cohérent et comme une alternance crédible sont les principaux carburants qui profitent à Marine Le Pen, celle-ci est loin d’avoir mis sur la table une alternative jugée désirable par une majorité de Français.

Dans ce que la secrétaire nationale d’EELV et élue d’Hénin-Beaumont, Marine Tondelier, nomme assez justement la «stratégie du vautour», le RN est le réceptacle à la fois d’un ressentiment social croissant et d’une demande d’autorité tout aussi notable. Mais dans le même temps, le questionnement aut