Depuis l’annonce, mardi, par les présidents des deux assemblées, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, d’une «grande marche civique» dimanche entre l’Assemblée nationale et le Palais du Luxembourg, la gauche cherche la bonne formule pour éviter le piège : manifester son soutien aux Juifs de France dans un contexte d’explosion des actes antisémites sans être assimilée à l’extrême droite, qui a annoncé illico sa présence dans ce rassemblement. Le tout sans être taché de l’opprobre d’une famille politique grignotée par un «nouvel antisémitisme». Résultat, la gauche se mobilisera contre l’antisémitisme. Mais pas en même temps, ni aux mêmes endroits.
«Un cordon républicain»
A Paris, les dirigeants socialistes, écologistes et communistes ont ainsi prévu d’arriver «groupés» sur la place des Invalides dans la «grande marche civique». Samedi matin, un communiqué annonçait qu’ils formeront «un cortège commun qui constituera un cordon républicain derrière une banderole affirmant notre mobilisation “contre l’antisémitisme et tous les fauteurs de haine et de racisme”». Ils seront avec d’autres partis politiques et des «associations de défense des droits humains, de mémoire de la résistance, pour la paix ainsi que des organisations de jeunesse et étudiantes».
Une manière pour eux de se distinguer et de se prém