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Même si tous les états-majors répètent que la campagne des européennes se joue dans les derniers jours avant le vote, des ambiances commencent à se faire sentir. Et du côté de Renaissance, un climat de panique, qui les pousse à dégainer l’artillerie lourde. Comme Valérie Hayer, qui a accusé Raphaël Glucksmann lors du débat sur RFI et France 24, de ne pas avoir voté pour le pacte asile et migration adopté ce mercredi au Parlement européen, contrairement aux délégations socialistes des autres pays.
«Si vous ne votez pas ce texte aujourd’hui, c’est pour des raisons électoralistes nationales […] parce que sinon vous allez éclater votre liste Nupes […]. Vous êtes l’arbre qui cache la Nupes», a attaqué la candidate macroniste. Alors, s’il est vrai que les roses français se situent à la gauche du groupe-socio démocrate en Europe, et votent quasi systématiquement la même chose que les Verts et la France insoumise, en l’espèce, cela n’a rien à voir avec l’ex-Nouvelle Union populaire écologique et sociale.
Déjà parce que la gauche française est partie séparée aux européennes, chaque parti ayant sa propre liste, ce que la journaliste du plateau s’est sentie obliger de rappeler en direct en interrompant Hayer pour débunker la fake news induite par ce sous-entendu. Par ailleurs, la Nupes n’existe plus en tant que telle, depuis que le PS et le PCF ont décidé de suspendre le travail commun avec LFI après le 7 octobre, et que Jean-Luc Mélenchon a lui-même proclamé sa mort sur son blog. Enfin, Glucksmann incarne si peu la Nupes que les socialistes qui ont en horreur la coalition de gauche, comme Carole Delga, François Hollande, ou Stéphane Le Foll, répètent en permanence que les bons sondages de la tête de liste PS sont là parce qu’il incarne le refus de se ranger derrière le leader insoumis.
Glucksmann a donc rappelé que s’il n’avait pas voté le pacte asile et migration, c’est parce que le texte ne répondait pas, selon lui, à des impératifs humanitaires, «contrairement à votre tirade que vous avez apprise par cœur pour enrayer votre chute». Il va falloir que les spin doctors du camp présidentiel trouvent autre chose.