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Groupuscule

Vers un procès pour huit néonazis soupçonnés d’un projet d’attentat contre une loge maçonnique

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Les accusés, des membres du groupuscule skinhead Honneur et Nation, étaient en lien avec le gourou complotiste Rémy Daillet-Wiedemann, qui les incitait à passer à l’action violente. Le Parquet national antiterroriste a requis mardi un renvoi en correctionnelle.
Rémy Daillet-Wiedemann le 16 juin 2021 au tribunal de Nancy dans le cadre de l'affaire de l'enlèvement de Mia. (AFP)
publié le 31 juillet 2024 à 17h48

Dans le très nébuleux projet de renversement de la République porté par le gourou complotiste Rémy Daillet-Wiedemann, c’était le volet le plus abouti. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a requis un renvoi en correctionnelle pour huit néonazis, membres du groupuscule skinhead Honneur et Nation, pour «association de malfaiteurs terroristes», comme le révélait mardi le Parisien. Ces hommes et ces femmes sont soupçonnés d’avoir voulu perpétrer un attentat contre une loge maçonnique en Meurthe-et-Moselle.

L’enquête contre ce groupuscule d’extrême droite avait débuté en automne 2020. Il est le successeur d’un autre groupe d’extrême droite, la Division nationaliste-révolutionnaire, fondée par Sébastien Dudognon, un ancien secrétaire départemental du Front national de la jeunesse (FNJ) de Corrèze. Elle se base sur des interceptions de conversations entre ses membres qui font étalage de leurs obsessions néonazies sur une messagerie cryptée. «La France ne doit plus jamais être appelée la République, car la République est juive, et la France est française. Cette pieuvre, il faut l’éliminer. C’est dommage car une personne a essayé de le faire et il s’est mis tout le monde à dos, Adolf Hitler», expliquait ainsi Denis L., l’un des mis en cause.

Fabrication d’explosifs et repérages

Autour de ce dernier, quinquagénaire et sans emploi, et de son beau-fils, Thibaud R.