Les politiques français ont mis de côté leurs couleurs pour soutenir publiquement la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, victime de menaces antisémites publiées sur ses réseaux sociaux, ce vendredi 25 avril.
«Des menaces de mort, une haine assumée, un antisémitisme immonde», a dénoncé l’élue macroniste, publiant les photos de plusieurs messages reçus, dont l’un écrivant : «Éliminer cette putain de juive […] 18h jeudi».
«Je n’ai jamais cédé à l’intimidation. Rien ni personne ne m’empêchera de rencontrer les Français et de défendre les valeurs de notre République», a-t-elle poursuivi, alors qu’elle est actuellement en promotion pour la sortie de son livre. Elle qui est victime depuis des années de menaces antisémites mentionne notamment dans cet ouvrage la fuite de sa grand-mère, enfant, de l’Allemagne nazie.
Faure, Panot, Pécresse, Ciotti… tous derrière Yaël Braun-Pivet
Ces menaces ont suscité de franches réactions de la classe politique française, tous bords confondus. «La haine antisémite est un poison. L’auteur de ces lignes, lâchement anonymes, ne mérite que notre mépris et s’il venait à être découvert, la sanction de la loi», a écrit sur X le patron du Parti socialiste Olivier Faure.
Haine
«Plein soutien face à la haine antisémite et aux menaces de mort de ces lâches et de ces racistes», a abondé Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée. A l’extrême droite, le député UDR Éric Ciotti a exprimé tout son «soutien» à la titulaire du Perchoir «face à des attaques antisémites innommables et intolérables !» Enfin, la présidente LR de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse a pour sa part dénoncé un «antisémitisme écœurant».