Les gros bras en ont gros sur la patate. Force historique des organisations syndicales, les membres des services d’ordre – les «SO» – qui protègent leurs camarades lors d’une manifestation font grise mine à la veille de la journée de mobilisation contre la réforme des retraites. S’appuyant sur le bénévolat, ce secteur crucial pour qu’un défilé se passe au mieux et que les revendications sociales puissent s’exprimer peine aujourd’hui à recruter. Un peu à l’image du mouvement syndical en général. La faute à qui ? A un «délaissement de l’engagement politique», expliquent certains. Un mélange de peur et de désillusion, pointent d’autres.
«Hors de question de laisser la peur l’emporter»
Quel sera le dispositif des syndicats pour la journée de jeudi ? Depuis trois semaines, l’intersyndicale s’organise. «Pour le cortège de tête, il y aura une centaine de SO représentant l’ensemble des syndicats avec un nombre plus important venant de la CGT et de la CFDT», précise Hugo Duval, policier municipal affilié à la CFDT. L’encadrement de l’arrière du défilé sera assuré par Solidaires.
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David Dugué, administrateur de la CGT et secrétaire confédéral, assure que la journée de jeudi sera une «grande mobilisation». Avec de nombreux militants mobilisés au sein du service d’ordre pour assurer «la bonne conduite de la manifestation, de son départ jusqu’à l’arrivée». Mais ce dernier dénonce une forme de violence «toujours plus forte» à l’égard des cortèges. «Même si les fonctionnaires [de police] assurent leur f