Menu
Libération
Billet

Violences, ressentis et réalités, par Serge July

Article réservé aux abonnés
Alors que certains actes de délinquance diminuent, il faut s’inquiéter de voir augmenter les agressions sexuelles, LGBT-phobes et le narcotrafic. Par l’enrichissement que permet ce dernier, il fait en outre courir le risque de voir les trafiquants étendre leur mainmise à d’autres secteurs de la société.
Drogues saisies par la division Nord de la police nationale de Marseille fin 2020. (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 19 mai 2025 à 18h00

Pour ne rater aucun billet de Serge July, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.

Tentative d’enlèvement en plein Paris, un pompier entre la vie et la mort après qu’un dealer lui a foncé dessus, une bagarre entre deux bandes rivales en plein tribunal à Bordeaux : l’armée du crime peut-elle prendre le pouvoir en France ? C’est la question qui hante les ministères. Comme il y a en matière de violences souvent un décalage entre le ressenti et la réalité, d’abord quelques chiffres.

Le nombre d’homicides a baissé en France entre 2002 et 2009, passant de 1 400 à 800 meurtres par an, et se serait stabilisé. Les dégradations sont en baisse. Et les recherches en sciences sociales semblent montrer que les migrants ne sont pas la cause de la délinquance. Les violences à l’égard des LGBT sont en revanche en hausse, comme les violences sexuelles en général. Et le développement du narcotrafic est une réalité, avec 200 000 personnes, souvent jeunes voire très jeunes, qui seraient impliquées directement ou indirectement. C’est beaucou