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Circulez, y a rien à voir

Violences sexuelles en politique: en macronie, des affaires qui se règlent «d’homme à homme»

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Depuis 2018 et les premières accusations visant Nicolas Hulot, Emmanuel Macron a été plus prompt à protéger les mis en cause de son camp plutôt qu’à soutenir les victimes. Jusqu’à l’affaire Abad... et l’arrivée de femmes en haut de l’organigramme du pouvoir.
Emmanuel Macron face à Damien Abad lors du Conseil des ministres du 23 mai. (Eliot Blondet/ABACA)
publié le 21 septembre 2022 à 8h04

C’était un propos liminaire en forme de missile envoyé à l’autre bord. Aurore Bergé a ouvert mardi matin la réunion du groupe Renaissance à l’Assemblée, qu’elle préside, en affirmant que du côté de la majorité, «le mode de fonctionnement a toujours été le même». Concernant les affaires de violences faites aux femmes, celles-ci «ne se règlent pas en interne» mais doivent toujours être l’affaire de la justice.

Et la députée des Yvelines d’ajouter que si elle était sollicitée par une victime, elle ferait un signalement «article 40» – lequel, dans le code de procédure pénal, stipule que «toute autorité constituée» qui «acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenue d’en donner avis sans délai au procureur de la République». Bref, une tirade matinale frontalement dirigée contre La France insoumise, empêtrée dans une série d’affaires dont la dernière concerne le député Adrien Quatennens, protégé de Jean-Luc Mélenchon.

«Nous ne voulons pas d’une société de l’inquisition»

Au sein de la majorité, un député connaît bien cet article 40… pour y avoir échappé. En juin, la maire LR du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, a déballé