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A chaque fois que la France reçoit le potentat d’une puissance qui bafoue les droits de l’Homme l’affaire est justifiée par les autoproclamés «réalistes» qui, très vite, brandissent le général de Gaulle. S’agissant de la Chine, les «réalistes» aiment rappeler que par la voix du général en 1964, et contre l’avis des Etats-Unis, la France avait reconnu la Chine de Mao : «Parce que – disait de Gaulle – c’est le poids de l’évidence et le poids de la raison». Mais il se trouve que les «réalistes» de l’époque trouvaient que cette décision était une erreur frappée au coin de l’irréalisme.
De Gaulle, pas si «réaliste»
En effet, nous étions deux ans avant que la France quitte le commandement intégré de l’Otan. Il y avait encore de forts contingents des armées américaines et canadiennes sur le sol français. Risquer de se brouiller avec le puissant allié, celui qui nous avait libérés à peine vingt ans plus tôt et qui assurait notre protection en pleine guerre froide ? Une folie ! Quoi de p