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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Voilier en route vers Gaza : il est trop facile de se moquer depuis son canapé

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Alors que les leaders européens peinent à passer de la parole aux actes pour sanctionner le gouvernement israélien, tout ce qui peut contribuer à arrêter la tragédie dans l’enclave palestinienne est utile. C’est le cas de la traversée entreprise par la «Freedom Flotilla».
Le «Madleen», parti de Catane en Sicile, a mis le cap sur Gaza, le 1er juin 2025. (Salvatore Cavalli/AP)
publié le 5 juin 2025 à 18h25

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Une action militante et par nature une opération de communication. Les douze passagers du Madleen, voilier de la «Freedom Flotilla Coalition» (Coalition de la flottille pour la liberté), en route vers Gaza n’ont pas la prétention d’avoir entre leur main l’avenir de ce conflit, pas plus qu’ils n’imaginent régler la situation humanitaire sur place avec les vivres qu’ils transportent. Mais ils ont bien l’intention, par leur initiative qui a de nombreux précédents, de mobiliser encore un peu plus les opinions publiques occidentales et en premier lieu européennes sur le sort inhumain fait aux habitants de la bande de Gaza.

Le fait que l’activiste écolo Greta Thunberg, l’eurodéputée LFI Rima Hassan ou un acteur de la série Game of Thrones (Liam Cunningham) soient notamment présents à bord avec d’autres «militants des droits humains» attire évidemment les médias et les commentaires. C’est bien l’objectif de ce genre d’opération. Braquer encore un peu plus l’attention des citoyens européens sur la situation sur place pour que leur mobilisation pousse leurs dirigeants à faire tout ce qu’ils peuvent pour faire cesser les opérations de l’armée israélienne et le blocus inhumain dont les habitants de Gaza sont les victimes. La présence, en 2011, d’