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Faut-il aller voir le film des attaques du Hamas du 7 octobre, réalisé par l’armée israélienne et diffusé à l’Assemblée ce mardi après-midi à l’initiative du député Renaissance Mathieu Lefèvre, président du groupe d’amitié France-Israël ?

Il y aura quelques absents parmi les élus conviés (ceux de ce groupe d’amitié) et certains partagent leurs réserves, y compris dans le camp présidentiel. A l’image de Pierre Cazeneuve, député macroniste en vue, qui se dit «très partagé» dans la Dépêche : «D’un côté, je considère que c’est mon devoir et mon rôle de m’exposer à ces images et que la réalité des faits, aussi dure soit-elle, est utile pour mesurer l’ampleur de ce qui s’est passé. De l’autre, je sais que la violence de ce film est insoutenable, je ne suis pas sûr d’avoir besoin d’y être directement confronté pour échanger, expliquer et aborder ces enjeux. J’ai peur d’être sujet à une curiosité morbide et d’in fine, être trop marqué par le choc des images.» Lefèvre lui-même évoque à France Info : «Je redoute les images, je ne sais pas si, humainement, j’aurai les capacités de tenir. Je n’exclus pas de sortir.»

Certains élus membres du groupe France-Israël n’iront pas, comme Véronique Louwagie (Les Républicains) qui explique à France Info : «Je suis humainement une personne assez sensible. J’ai déjà vu quelques bribes de vidéos ou photos des exactions commises par le Hamas. Je pense que j’en ai suffisamment vu pour me faire une idée et compatir. […] C’est peut-être égoïste, mais je ne veux pas m’infliger cela.»

Selon la Dépêche, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet «a demandé la plus grande vigilance aux équipes de secours du Palais-Bourbon et notamment aux pompiers», en prévision d’éventuels malaises comme cela a pu être le cas lors de précédentes projections de ces quarante-huit minutes d’images insoutenables d’horreur et décrites par Libé qui les avait vues.