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Vote de confiance à Bayrou : une dissolution relève de la «politique-fiction» juge Macron, qui «exercera son mandat jusqu’à son terme»

Le Président a balayé ce vendredi 29 août toute perspective de nouvelles élections législatives ou de démission, si d’aventure le gouvernement venait à chuter le 8 septembre sur un vote de confiance qu’il a jugé «pas insurmontable» pour son Premier ministre.

Emmanuel Macron ce 29 août 2025. (Manon Cruz/AFP)
Publié le 29/08/2025 à 17h04

Il ira au bout de son second quinquennat, quoiqu’il en coûte. Emmanuel Macron a assuré ce vendredi 29 août qu’il entend «exercer jusqu’à son terme» le «mandat qui (lui) a été confié par les Français», quelle que soit l’issue du vote de confiance demandé par François Bayrou le 8 septembre.

«La démocratie consiste à ce que des gens votent pour un mandat donné […] n’en déplaise y compris à ceux qui ont été défaits à plusieurs reprises lors de ces mêmes élections», a dit le chef de l’Etat, lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Friedrich Merz.

Refusant de faire «de la politique-fiction» sur une éventuelle nouvelle dissolution, Emmanuel Macron a estimé que son Premier ministre était face à «un défi qui n’est pas insurmontable».

Jugeant de nouveau que François Bayrou a eu «raison de mettre en responsabilités les forces politiques face à l’endettement du pays», le chef de l’Etat a estimé que «même s’il y a des désaccords sur telle ou telle solution, il doit y avoir au moins des chemins d’accord sur le constat». Une marque de soutien avant une série d’entretiens de la dernière chance la semaine prochaine à Matignon.

«Ni dans le déni de réalité, ni dans le catastrophisme»

Le chef de l’Etat avait apporté mercredi en Conseil des ministres son «soutien total» au choix de François Bayrou de solliciter un vote de confiance, a priori perdu d’avance, devant l’Assemblée nationale le 8 septembre sur le désendettement de la France.

Sur la situation financière de la France, à l’origine de l’annonce surprise du Premier ministre lundi, le président avait jugé que «nous ne devons être ni dans le déni de réalité, ni dans le catastrophisme».