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Un élu, une voix ? Au Sénat, ce vieux principe du suffrage universel a depuis longtemps du plomb dans l’aile. Contrairement à l’Assemblée, un sénateur peut en effet, lorsqu’un scrutin public est réclamé, voter pour l’ensemble de ses collègues : un «vote de groupe» permettant, via un boîtier, de voter pour les absents. «C’est lunaire comme système, s’agace une sénatrice. Il n’y a pas un collègue pour dire que c’est normal.» Au palais du Luxembourg, cette délégation de vote XXL fait tiquer l’opposition de gauche, minoritaire face à l’alliance LR-centristes. La sénatrice PS Marie-Pierre de La Gontrie profite donc d’une proposition de résolution modifiant le règlement de la chambre, portée par le président, Gérard Larcher, et examinée ce mardi 8 avril, pour dénoncer la pratique. Le but ? Tenter d’enterrer «l’anomalie que constitue le scrutin public tel qu’il est mis en œuvre au Sénat», indique l’amendement en question.
La gauche convoque Séguin
«La plupart du temps, les sénateurs de la majorité sont plus nombreux que nous, explique La Gontrie. Mais pas toujours. S’ils ne sont pas assez nombreux, ils demandent un scrutin public et clac, c’est terminé !» Juridiquement, la sénatrice de Paris se bas