Les socialistes aiment ces moments. Ils sont soit souvenirs de déchirements (Metz en 1979, Rennes en 1990, Reims en 2008…) voir de scission (Tours en 1920) ou de rassemblements après des victoires (Brest en 1997, Toulouse en 2012). Ce mardi 27 mai, les 39 815 adhérents à jour de cotisation et encartés depuis au moins six mois (chiffres du parti) entament la première (vraie) étape de leur 81e congrès. «Libé» vous explique le chemin qui doit les mener vers Nancy, du 13 au 15 juin.
Le vote des «TO», premier tour de chauffe
Avant de préparer les bagages pour la Lorraine, les socialistes doivent d’abord se prononcer, ce mardi, pour un «TO», «texte d’orientation», le nouveau vocabulaire des «motions» en langage socialiste. Comme en 2023, il y en a trois. Le premier est porté par le premier secrétaire sortant du PS, Olivier Faure ; le deuxième par le patron des députés, Boris Vallaud ; le troisième par le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, soutenu par (presque) tout ce que le parti compte d’opposants à Faure. Selon le règlement du congrès, ces textes de 50 000 signes maximum doivent être parrainés par au moins 30 membres du conseil national (l’équivalent du Parlement du parti, composé de 302 cadres : 200 issues des équilibres du congrès et 102 premiers secrétaires fédéraux élus dans chaque département). Le «TO» arrivé en tête donne la ligne à suivre par le parti jusqu’au prochain congrès.
Chaque «TO» est lui-même le fruit de la fusion de plusieurs «contributions». Ces textes ont fait l’objet jusqu’à fin avril de