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«Votre message est un cri lucide» : Emmanuel Macron répond à Zaho de Sagazan sur Gaza

Le président de la République a répondu dimanche 27 juillet à l’artiste multirécompensée. La veille, celle-ci lui avait demandé sur Instagram de ne plus utiliser l’une de ses chansons dans sa communication tant qu’il n’agissait pas pour les vies palestiniennes.
Zaho de Sagazan lors du tapis rouge de «Megalopolis» lors du 77e Festival de Cannes, le 16 mai 2024. (Marc Piasecki/FilmMagic)
publié le 28 juillet 2025 à 9h14

Emmanuel Macron a déclaré dimanche 27 juillet être «optimiste» sur le fait que la France pourra «reprendre très vite» ses actions humanitaires à Gaza, en réponse sur les réseaux sociaux à la chanteuse Zaho de Sagazan, qui l’avait interpellé la veille en lui demandant «d’exiger des actes» de la part d’Israël.

Sur Instagram samedi soir, la célèbre chanteuse – qui avait participé à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris l’année dernière – a en effet demandé à Emmanuel Macron de ne plus utiliser son célèbre morceau la Symphonie des éclairs pour communiquer sur ses réseaux sociaux s’il n’agissait pas pour les vies palestiniennes à Gaza.

«Ne décorez pas votre communication avec mes chansons si, par ailleurs, vous laissez faire un massacre», a écrit la chanteuse, qui a gagné en début d’année une victoire de la musique. «Reconnaître l’Etat palestinien est un geste symbolique nécessaire, mais il ne suffit pas», a-t-elle poursuivi en exhortant le président à «mettre fin à la coopération militaire» entre la France et Israël ou à peser pour que «l’aide humanitaire, bloquée depuis des semaines par Israël, puisse enfin passer».

«Je refuse que la douleur soit recouverte par le silence», lui a répondu le chef de l’Etat le lendemain. Il a affirmé que «la France ne fournit aucune aide militaire, ni directe ni indirecte, aux opérations menées par l’armée israélienne à Gaza». «Je partage votre exigence : la situation s’aggrave, ce que nous faisons collectivement ne suffit pas», a-t-il ajouté, l’assurant qu’il n’allait «pas détourner le regard».

«Suite à mes échanges avec nos partenaires, je suis optimiste sur le fait que nous pourrons reprendre très vite nos actions humanitaires pour répondre aux besoins les plus urgents des civils», a-t-il aussi estimé. «Nous demandons que les violations du droit international soient sanctionnées. Sans ambiguïté», a par ailleurs indiqué le président de la République.