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Outre-mer

Wauquiez veut déporter les «étrangers dangereux sous OQTF» à Saint-Pierre-et-Miquelon, Valls s’indigne

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Candidat à la présidence de LR, mais en difficulté face à son concurrent Bruno Retailleau, le chef des députés LR joue la surenchère pour se distinguer. Le ministre des Outre-mer condamne ses déclarations.
Laurent Wauquiez, le 25 mars 2025, à Paris. (Sarah Meyssonnier/Reuters)
publié le 8 avril 2025 à 19h41

En déplacement à la Réunion, avant de se rendre à Mayotte, Manuel Valls a pris la peine de réagir à la trouvaille délirante de Laurent Wauquiez. Le chef des députés LR s’affiche en une du JD-News, flanqué de cette idée on ne peut plus choc : «Enfermons les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon». «Saint-Pierre-et-Miquelon, c’est la France – pas une prison ou un centre de rétention», s’insurge le ministre des Outre-mer, rappelant qu’«aucun territoire français ne mérite d’être traité comme une zone de relégation. Premier territoire rallié à la France Libre, les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon sont des Français à part entière et non des Français entièrement à part. L’exil forcé, c’est une méthode de colon, pas d’élu de la République. Le bagne de Cayenne c’est loin et tant mieux.»

Manifestement fébrile, le rival de Bruno Retailleau dans la compétition pour la présidence du parti Les Républicains, comptait faire parler de lui – en mal, en bien qu’importe. «Aucune campagne interne ne doit conduire un responsable politique – qui a exercé de hautes missions gouvernementales et dont je connais le talent – à mépriser un territoire de la République», rétorque Manuel Valls, mi-sente