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Xavier Bertrand, le «petit assureur» qui attendait son heure

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Avant d’être un sobriquet, c’était son métier : de 1992 à 2004, le président des Hauts-de-France a travaillé dans un cabinet rural de l’Aisne. Une période qu’il évoque peu, mais qui a façonné son style politique et qu’il pourrait exploiter en campagne.
A Saint-Quentin dans l'Aisne, lors de la campagne présidentielle en mars 2012: Xavier Bertrand, alors ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, en compagnie du chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. (Laurent Troude/Libération)
publié le 25 mars 2021 à 20h40

Au patrimoine de Flavy-le-Martel, on peut compter la belle église Saint-Rémy et le souvenir du maréchal Leclerc : le militaire trouva quelques heures de repos dans ce petit village de l’Aisne, en pleine débâcle de juin 1940. Personne ne songe encore à inscrire, au registre des attractions, le bâtiment de briques du 86, rue André-Brulé. On y trouve aujourd’hui un réparateur de pare-brise. Combien se souviennent qu’il y eut d’abord un cabinet d’assurances et que son occupant s’appelait Xavier Bertrand ?

Avant les Hauts-de-France, la route du Picard, désormais candidat déclaré à la présidentielle, est passée par ce modeste bureau. De 1992 à 2004, il y fut le représentant du groupe suisse Bâloise Assurances, menant de front cette activité et ses débuts politiques à Saint-Quentin, à vingt kilomètres de là. L’homme, depuis, s’est peu exprimé sur cette période. D’autres le font pour lui. C’est rarement pour le flatter que l’on évoque «le petit assureur de Saint-Quentin», sobriquet dont se régalent ses critiques sur les réseaux sociaux : sympathisants macronistes pour la plupart, parfois aussi d’une droite qui n’a pas digéré sa démission du parti Les Républicains en 2017. Mais avec 2022 en vue, Bertrand et ses proches veulent retourner l’étiquette.

L’assurance, une carrière familiale

Danielle Lanco a été maire de Flavy-le-Martel de 2008 à 2020. Ancienne enseignante au collèg