«Cette visite est censée rester discrète», glisse-t-on au ministère des Armées. Un vœu pieux. Certes rien n’avait filtré avant l’embarquement du candidat d’extrême droite, mercredi après-midi, à l’aéroport Charles-de-Gaulle, à Paris. Mais depuis la capitale ivoirienne, Abidjan, Zemmour a envoyé ce jeudi un pastiche de message présidentiel aux «forces armées en opération», avant de visiter un camp de l’armée française. «Une base permanente», précise-t-on au ministère, où sont stationnées les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI). Une base opérationnelle, qui vient en aide aux troupes déployées dans plusieurs pays africains, mais qui ne fait pas partie de l’opération Barkhane, contrairement à ce qu’a pourtant affirmé le candidat.
Qu’importe. Dans un communiqué publié sur Twitter, le polémiste a salué la «bravoure» et le «dévouement» des soldats français. «Vous êtes tout à la fois nos sentinelles, notre cuirasse et le bras armé de notre patrie dans le monde», a-t-il posté depuis Abidjan. Plus tard, il s’est mis en scène avec des militaires dans une série de photos publiées sur les réseaux. Et a rappelé, malgré le raccourci, sa présence sur une «base logistique de l’opération Barkhane». Un moyen de viser clairement Emmanuel Macron, qui a, lui, annulé sa visite au Mali, prévue lundi. Et de lui disputer l’uniforme de chef des Armées.
Je suis honoré d'avoir visité la base logistique de l'opération BARKHANE aujourd'hui, en Côte d'Ivoire avec mon directeur de campagne, le général Bertrand de la Chesnais. pic.twitter.com/YBtdSv4iwL
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) December 23, 2021
Ni l’agenda, ni la durée du séjour n’ont été communiqués par l’équipe du candidat. Selon son entou