Promis, ils n'en enverront qu'un. L'aile gauche du Parti socialiste, regroupée depuis 2015 sous l'appellation «A gauche pour gagner» a décidé de ne présenter qu'un seul candidat à la primaire prévue pour janvier 2017. «Nous défendrons, à l'occasion de la primaire, la candidature d'une autre gauche de gouvernement, écrivent-ils dans une déclaration. Par étapes, nous réunirons les conditions pour qu'une candidature commune défende notre projet, dans l'esprit collectif qu'attendent les citoyens.»
Depuis l'annonce surprise d'une primaire à gauche – Hollande compris – par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, ils étaient nombreux, chez les opposants socialistes à la politique du gouvernement, à vouloir se présenter : la sénatrice de Paris, Marie-Noëlle Lienemann, s'est déjà lancée ; l'ex-inspecteur du Travail Gérard Filoche meurt d'envie de jouer les premiers rôles ; Benoît Hamon est aussi prêt à se lancer ; Arnaud Montebourg est, lui, déjà en campagne.
Mais avant le choix du candidat, qui devrait se décanter durant l'été, avant la Fête de la rose de Montebourg à Frangy et les «Journées d'été» de leur courant à Nantes, les dirigeants de la minorité socialiste lancent leur propre «plateforme» pour 2017. «Libre de droits d'auteur, cette plateforme sera disponible pour tous, à gauche et au-delà, expliquent-ils. Nous l'écrirons à mille mains, à partir d'un texte initial, durant l'été, avec les socialistes, et tous ceux qui veulent participer à ce nouveau moment d'invention collective.» Ils en appellent aussi aux écologistes. Même si leurs représentants ont décidé de ne pas passer par la case primaire.