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Primaire EE-LV : mais ils sont où les écolos ?

Yannick Jadot vainqueur de la primaire EELV pour la présidentielle 2017dossier
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La primaire d'Europe-Ecologie-Les Verts, dont le deuxième débat a lieu jeudi, rassemble des adhérents et des inscrits dans toute la France, dont beaucoup en Rhône-Alpes. L'analyse des chiffres ne permet cependant pas d'en connaître le résultat.
Les quatre candidats pour la primaire EELV, lors du débat LCP-Libération, le 27 septembre (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 6 octobre 2016 à 19h16

Et si on se plongeait dans les chiffres pour comprendre la primaire écolo ? 17 094 personnes pourront voter le 19 octobre et 7 novembre à la primaire organisée par Europe-Ecologie-Les Verts (EE-LV), dont 7 126 adhérents et coopérateurs d'EE-LV et 9 968 autres personnes inscrites spécialement pour l'occasion. Contrairement aux primaires du Parti socialiste et de la droite, la primaire organisée par Europe-Ecologie-Les Verts (EE-LV) n'est pas ouverte. Pour y participer, il fallait s'inscrire jusqu'au 1er octobre. Le collège électoral est donc clos, il permet d'en savoir un peu plus.

«Le sympathisant qui vient de l'extérieur sait déjà pour qui il va voter au premier tour. En fait, les seuls qui doutent aujourd'hui, ce sont membres du parti. Et ils ne pèsent pas bien lourd dans le corps électoral. La victoire se trouve à l'extérieur», expliquait un membre de la direction d'EE-LV il y a quelques jours à Libé. Et si on compte bien, 58,31% des électeurs ne sont pas membres d'EE-LV.

Mais ce graphisme montre surtout les départements les plus peuplés de France. Pour relativiser ce classement, on ramène ces décomptes au nombre d'habitants. Dans ce cas, Paris et Rhône-Alpes ont les plus gros contingents. 67 inscrits pour 100 000 habitants à Paris, 47 dans la Drôme. Paris est la ville dont Cécile Duflot – une des quatre candidates – est députée, Rhône-Alpes est la région d'élection de Michèle Rivasi. Elle a été élue de Valence (Drôme) et est depuis 2009 parlementaire européenne du Sud-Est.

On a donc comparé ces taux d'inscrits avec les départements où EE-LV avait fait ses scores pour les dernières élections européennes (celles où ils recueillent traditionnellement leurs meilleurs scores). Plus un point est haut, plus il a d'inscrits pour 100 000 habitants ; plus il est à droite, plus le score était fort en 2014. On peut noter qu'entre 2014 et aujourd'hui, une partie du parti s'est échappée avec François de Rugy, Barbara Pompili – devenue ministre - et Jean-Vincent Placé – devenu secrétaire d'Etat.

Quand on regarde le lien entre 2014 et 2016, on voit l'absence d'effet Bové. L'homme qui menait la liste dans le Sud-Ouest avait engrangé des scores importants dans l'Aveyron, le Lot, la Lozère ou la Haute-Garonne, sans que les inscriptions à la primaire ne suivent. On note également une absence d'effet de fief pour Karima Delli, également candidate, originaire de Roubaix (Nord) et élue européenne dans la circonscription du Nord.

Yannick Jadot, le quatrième candidat est lui élu dans la circonscription Grand Ouest, composée de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire. La Loire-Atlantique est en bonne place parmi les départements les mieux dotés en inscrits. Mais la géographie n'explique pas tout, l'élection garde ses mystères. Et si vous voulez voir une carte, Le Monde en a fait une. Et si vous voulez vous amuser, toutes les données sont en open-data.