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Profils

Portraits (décalés) des candidats à la primaire de la droite

Jean-François Copé par Christophe Alévêque, Nicolas Sarkozy par Magyd Cherfi, Bruno Le Maire par Florent Marchet, François Fillon par Kee-Yoon, Jean-Frédéric Poisson par Jean-Michel Ribes...
Premier débat de la primaire, le 13 octobre. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 15 novembre 2016 à 12h46
(mis à jour le 25 novembre 2016 à 11h33)

A l’occasion de la primaire de la droite, Libération passe en revue tous les candidats. Pour ce faire, carte blanche a été donnée à plusieurs personnalités du monde de la culture (humoriste, chanteur, écrivain…) pour leur tailler le portrait. La consigne ? Pas de consigne. Juste assumer une plume subjective, et donc possiblement décalée, qui revendique un droit à la légèreté et à l’insolence. Sans s’interdire de faire de la politique.

Jean-François Copé

par l'humoriste Christophe Alévêque

«L’homme qui revient de loin pour aller nulle part»

La nouvelle est tombée comme un couperet, un coup de tonnerre en pleine campagne de la primaire : Jean-François Copé n’ira pas au Salon du chocolat ! Info ridicule et grotesque, pile poil à la hauteur du personnage. Car JFC est un personnage, tour à tour de comédie ou de drame, à la fois drôle et agressif, pathétique et touchant. JFC est plusieurs dans le même, voilà pourquoi il a besoin d’exister plus que d’autres. En tant qu’humoriste, c’est pain bénit, en tant que citoyen, du pain rassis. Une fois de plus, il est deux.

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(Photo Laurent Troude pour Libération)

Nicolas Sarkozy

«Cet homme se nie pour exister»

Il est atteint d’une maladie dont il est la seule victime : la sarkozite. Explication. Vouloir être le contraire de soi-même, ou rien de ce que l’on croit être. Pour guérir, le patient se vide de toute authenticité, de son essence propre, et se remblaie de tout ce qu’il n’est pas. Improbable équation. Il tente l’épure dans le marigot, la prouesse indolente, le feu qui prend source dans l’eau.

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(Photo Albert Facelly, pour Libération)

Bruno Le Maire

par le chanteur Florent Marchet

«Le bon élève qui rêve de sortir de sa classe»

Ne comptez pas sur moi pour dresser un portrait à charge de Bruno Le Maire. Pour commencer, je vais plutôt l’appeler par son prénom, ça fera plus stylé «primaire de droite» et ça me rapprochera un peu de lui, ce qui n’est pas une mince affaire. Bruno est bien trop paradoxal pour être enfermé dans une image d’homme de droite ultralibéral, catho coincé qui ne rate jamais un déjeuner dominical en famille. Cet homme est-il plutôt chevreuil que poulet ? Pomerol que vin nature?

Le Figaro 

que

Libé 

?

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(Photo Albert Facelly, pour Libération)

François Fillon

par l'humoriste Kee-Yoon

Comment être avant-gardiste au Moyen-Age?

Cher François, vous voulez devenir président de la République. Une fois : hasard. Deux fois : coïncidence. Trois fois : destin. Du coup, après François Mitterrand et François Hollande, on comprend votre logique qui consiste à dire «le destin de la France, c’est moi». Le problème, c’est que Bayrou tient le même raisonnement. Ce qui en démontre les limites. Mais moi, je pense qu’une autre voie est possible : moins françoise, plus fillone.

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(Photo Laurent Troude pour Libération)

Jean-Frédéric Poisson

par l'auteur et metteur en scène Jean-Michel Ribes (Toutes ses contributions à Libération)

Le shériff qui ne fait pas peur

Il faut saluer la belle idée de France Télévisions d’avoir produit en trois épisodes la tant attendue version française des

 Sept Mercenaires

. Il ne s’agit plus de défendre un village mexicain malmené par les pillards mais bien la France libérale et chrétienne, c’est-à-dire la vraie France, menacée de toutes parts par l’islam, des hordes de migrants, les droits sociaux, le laxisme laïc, l’abandon de nos frontières, les bobos assistés, les socialo-gauchistes, le hollandisme et j’en passe, sans compter pour certains les obsolètes droits de l’homme. La bataille allait être rude.

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(Photo Albert Facelly pour Libération)

Alain Juppé

par l'humoriste Mathieu Madénian

Bonjour,

Je m’appelle Mathieu Madenian, et comme tout mec de gauche, je dois choisir mon candidat de droite préféré. Bon, moi, c’est pour en faire une petite chronique. Mais quel candidat de droite choisir justement ? A dire vrai, je n’ai aucune préférence. D’ailleurs, le seul point positif dans la victoire de Donald Trump, c’est que quel que soit notre président en 2017, de droite ou de gauche, on aura l’air moins bête. A côté de Trump, Jean-Frédéric Poisson sera considéré comme un humaniste et Dupont-Aignant comme un génie. Ça faisait dix ans qu’on passait pour des cons avec Sarkozy et Hollande face à Obama. Il était temps que cela change. Bon, ce choix, comme souvent, le destin l’a fait pour moi.

(Photo Laurent Troude pour Libération)

Nathalie Kosciusko-Morizet

par l'écrivaine Tania de Montaigne

La geek, c'est chic

Deux ou trois choses que je sais d’elle… Ce que je sais de Nathalie Kosciusko-Morizet ? Je sais qu’on dit NKM quand on parle d’elle, parce que ça va plus vite et que ça claque, c’est moderne, c’est rapide, ça fait marque déposée. Je sais que Nathalie Kosciusko-Morizet n’aime pas son prénom, qu’elle juge commun. Nathalie n’aime pas Nathalie mais elle aime bien NKM, bon.