Fin du faux suspense : Emmanuel Macron est candidat à la présidentielle. L'ancien ministre de François Hollande l'a annoncé, ce mercredi matin, à Bobigny (Seine-Saint-Denis) sous le regard des journalistes et quelques militants de son mouvement, En marche. «J'ai pu mesurer ces derniers mois ce qu'il en coûte de refuser les règles obsolètes et claniques d'un système politique qui est devenu le principal obstacle de la transformation de notre pays», a t-il expliqué. Ajoutant : «Cette grande transformation, nous ne pouvons pas la faire avec les mêmes hommes, les mêmes idées.» Le candidat n'a cité personne.
Sa déclaration était tout sauf une surprise : depuis sa sortie du gouvernement, Emmanuel Macron a multiplié les meetings et les rencontres. A Bobigny, il a prévenu son monde : «L'enjeu n'est pas de rassembler la gauche ou la droite, c'est de rassembler les Français.» Macron met en avant l'emploi, les quartiers. Selon lui, «la France n'est plus dans le progrès». Très peu de mots sur la religion : une sorte de contrepied à la droite et à certains membres du gouvernement Hollande.
La décision de Macron ne risque pas d'arranger la gauche et François Hollande, qui parle de «rassemblement» à chaque fois que les micros s'allument, pendant que la rue de Solférino pousse de ses deux bras pour le faire rentrer dans la primaire de la Belle Alliance populaire. En vain. Emmanuel Macron sera sur la ligne de départ au mois de mai.
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