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Libération
Présidentielle

Bayrou : coucou c'est moi

Le maire de Pau s'offre une sortie sans trop se mouiller pour la suite.
François Bayrou, le 25 septembre à Guidel (Morbihan). (Photo Loïc Venance. AFP)
publié le 21 novembre 2016 à 22h02

François Bayrou sort de sa retraite béarnaise pour commenter les résultats de la primaire. Le patron du Modem, qui avait misé sur Alain Juppé avec l’espoir que la victoire de ce dernier lui permettrait de reconstituer un grand groupe centriste à l’Assemblée nationale, doit réviser ses plans alors qu’une victoire de François Fillon dimanche est aujourd’hui l’hypothèse la plus crédible.

Au Figaro, le leader centriste déclare «faire mûrir un projet plus dynamisant pour le pays, plus dynamique, plus juste et plus social que celui qui est proposé aujourd'hui». La numéro 2 du Modem, Marielle de Sarnez, avait commencé à creuser le même sillon, lundi dans l'après-midi. Pour la députée européenne, «les orientations de François Fillon ne sont pas les nôtres et ne sont pas celles qui sont nécessaires au pays».

En désaccord avec la ligne très libérale défendue par l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, le maire de Pau et triple candidat à l’élection présidentielle ne dit pas formellement si sa maturation doit déboucher ou non sur une nouvelle course à l’Elysée en cas de défaite de Juppé au second tour de la primaire. Mais en sortant (un peu) du bois, il rappelle aussi à la droite et au centre combien une victoire de Juppé – seule candidature derrière laquelle il s’est engagé à s’effacer en 2017 – serait électoralement payante. Façon aussi de mettre la pression sur Fillon si celui-ci devait bel et bien l’emporter, histoire d’obtenir, qui sait, un maximum de députés. On parierait plutôt sur une quatrième candidature Bayrou.