«Recette pour établir un programme économique des candidats PS : il faut préserver notre modèle social, en l’adaptant aux nouveaux défis et à la montée des nouvelles inégalités. Il faut saisir les opportunités de la mondialisation sans se laisser entraîner par les dérives de la globalisation financière. Il faut un état volontariste, et des finances publiques bien gérées avec des déficits maîtrisés. Il faut réussir la transition vers l’économie de la connaissance et la transition écologique, tout en préservant notre modèle agricole et en soutenant nos entreprises. L’éducation doit être au cœur de notre modèle social et économique : on ne fera rien sans les enseignants, mais il faut y associer les parents, les élèves et la communauté éducative. Il faut une Europe forte et qui agit, mais qui soit aussi démocratique et respecte les volontés nationales. Il faut une Europe qui investit 1 000 milliards d’euros mais qui préserve ses grands équilibres budgétaires. Il faut une Europe généreuse avec les réfugiés et qui investit massivement dans un corps de gardes-frontières. Et il y a surtout urgence parce que nous vivons dans un monde complexe, mouvant et incertain.
«L’élaboration d’un programme est un exercice difficile. Laisser les choses en l’état tout en essayant de les ajuster à la marge est un programme aux vertus sous-évaluées. Le résultat ressemble souvent à une liste de propositions vouées à satisfaire le plus grand nombre, sans inspirer grand monde.»
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