Menu
Libération
On refait le match

Débat Valls-Hamon : les cinq punchlines à retenir

Hamon candidatdossier
Benoît Hamon et Manuel Valls lors du débat télévisé d'entre-deux-tours de la primaire organisée par le PS et ses alliés, le 25 janvier. (Photo Marc Chaumeil pour Libération )
publié le 25 janvier 2017 à 23h47

Cette fois en tête à tête, Benoît Hamon et Manuel Valls ont participé mercredi soir l'ultime débat de la primaire de la Belle alliance populaire. Avant le vote décisif de dimanche, passage en revue des répliques qui ont animé ce bon échange.

1. Economie : «Je pense que tu n'as à opposer aux études que ta foi, ta croyance, qu'il n'y aura pas de raréfaction du travail. Or, elle a commencé.»

Après avoir encaissé toute la semaines les attaques de Manuel Valls sur le revenu universel, Benoît Hamon avait bien préparé sa réplique. C'était bien vu. En savoir plus sur le revenu universel en cliquant ici.

2. Travail : «Je veux être le candidat de la feuille de paie, pas de la feuille d'impôt»

Manuel Valls a entonné son refrain numéro 1 contre le programme de son concurrent: celui-ci coûte (trop) cher. L'ancien Premier ministre a d'ailleurs repris plusieurs fois ce slogan d'Arnaud Montebourg... lequel soutient Benoît Hamon. Ce dernier avait sa réplique toute prête : «En économie, ne regardons pas ce que ça coûte mais ce que ça rapporte.»

3. «La laïcité n'est pas un glaive, c'est un bouclier» vs. «la laïcité ce n'est pas un dogme de plus, ce n'est pas la religion de ceux qui n'en ont pas, c'est un art de vivre ensemble»

Là-encore, rien de très inattendu sur un débat qui a hystérisé l'entre-deux-tours. Dans tous ses meetings, Manuel Valls reprend la même image du glaive et du bouclier... En face, Benoît Hamon, violemment attaqué depuis dimanche par le camp Valls sur le sujet, cite François Hollande. Manière de se poser, pour le coup, en légitimiste.

4. Laïcité, suite. «Les néoconservateurs pensent qu'un bon musulman, ce serait un musulman qui ne serait pas musulman» vs. «Ma laïcité, c'est celle de Caroline Fourest et Elisabeth Badinter».

L'éducation ? Pas intéressant. Le logement ? On s'en fout. C'est en tous cas ce qu'on pouvait croire à regarder un débat focalisé, un long moment, sur la laïcité... et donc sur l'islam. Là où Benoît Hamon accusait, en creux, son opposant de promouvoir, comme dirait l'autre, la «discrétion» pour les musulmans, l'ancien maire d'Evry balançait, comme un argument d'autorité, ses références sur le sujet. Pas sûr que cela convainque au-delà des convaincus.

5. «Benoît, tu n'as pas toujours respecté les règles» vs «Respecter les règles, c'est commencer par respecter le programme sur lequel on a été élu»

Quand Manuel Valls tente de jouer les professeurs en ramenant Benoît Hamon à son statut de frondeur, ce dernier réplique en expliquant que son adversaire n'a pas été fidèle au mandat donné à François Hollande en 2012. Efficace.

Et en bonus, un petit tacle de Benoît Hamon à Emmanuel Macron : «La gauche, elle commence avec ceux qui se disent de gauche». A bon entendeur.