Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Engagés dans une course de vitesse pour contrebalancer les défections vers Emmanuel Macron, toute l'équipe de Benoît Hamon s'active pour obtenir si ce n'est le ralliement au moins la bienveillance silencieuse des élus socialistes. Même en ayant remporté la primaire et avant toute alliance à l'extérieur du PS, Hamon doit surmonter deux handicaps internes de taille: son courant est minoritaire dans l'appareil socialiste et dans les territoires. Son entourage se répartit donc les tâches.
Mardi, pendant que le candidat déjeunait avec son alter ego écologiste, Yannick Jadot, les deux seuls présidents de département ayant soutenu Hamon pendant la primaire, Stéphane Troussel et Philippe Martin, ont écrit à leurs 28 homologues de gauche.
Pour eux, le rassemblement a quatre étages: les électeurs de Manuel Valls, les «citoyens de gauche» qui ne sont pas venus voter à la primaire, les dirigeants socialistes et «les élus de gauche qui gèrent des territoires».
«Vous avez votre expertise sur les grands enjeux sociaux et environnementaux à apporter dans cette campagne, insistent les patrons de la Seine-Saint-Denis et du Gers. Votre engagement aux côtés de Benoît Hamon sera précieux et utile à toute la gauche».