L'ex-candidat à la primaire lance samedi son propre mouvement «culturel et sociétal», afin de peser dans la campagne présidentielle. En octobre, il était arrivé troisième de la primaire socialiste, à 17 % et avec près d'un demi-million de suffrages. Samedi, tout aussi survolté qu'il y a quatre mois, Arnaud Montebourg lance à Paris, son mouvement politique, «la Rose et le Réséda». Depuis octobre, le député de Saône-et-Loire s'était fait discret. Son soutien à François Hollande dans l'entre-deux-tours de la primaire avait égratigné sa stature d'homme qui «fait de la politique avec des méthodes nouvelles». Puis, après une période plus calme, il s'était mis à tirer de nouveau sur la direction du PS. Affaires touchant la fédération du Pas-de-Calais, accord avec les écologistes qu'il ne compte pas appliquer… «Regardez comme Arnaud souffre, raille un dirigeant du PS. Après ça, il en est à créer son propre mouvement en pleine campagne. C'est un acte baroque. De défiance.»
Extrait de Libération du 4 février 2012