Deux explications : ou bien David Pujadas est assis, et alors Nicolas Sarkozy est vraiment encore plus petit que lui, qui pourtant n'est pas grand. Ou bien le Président est debout et Pujadas lui a chouré ses mocassins à talonnettes XXXXL. L'impression qui domine est celle d'un «bienvenue chez les P'tits.» Ou le plénum du Soviet suprême du congrès mondial des Minimoi dont Sarkozy serait légitimement le Président et Pujadas son Beria. Si on y ajoute une fragrance de constipation générale, le compte est bon. […] Notons, dans le même registre de l'affaissement, que l'œil droit du Président est en instance de faiblir. Et son sourire qu'on pourrait imaginer commercial, façon fourgueur de montres à la sauvette : «Je vous promets solennellement de passer de la Rolex pour moi à la Swatch pour tous.» Mais ce soir-là, Nico l'embrouille n'était pas venu à la télé pour se foutre de tout et surtout de notre gueule, mais pour se repentir d'avoir fêté sa victoire de 2007 en dansant le sirtaki au Fouquet's.
Extrait de Libération du 25 février 2012