La sortie du tunnel. Dimanche, le résultat est tombé : les électeurs de la primaire écologiste ont approuvé l'accord conclu entre Benoît Hamon et Yannick Jadot. Le score est large, près de 80% des voix. C'est officiel, le vert se range avec le rose. Un soulagement pour les deux candidats. Ils discutent depuis un peu plus de trois semaines.
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Le doute n'a que rarement existé mais le temps a agacé les militants. Du côté de la direction EE-LV, on a le sourire, notamment grâce au score. Jeudi, après l'accord entre les Benoît Hamon et Yannick Jadot, il y a eu un petit doute. L'écolo, invité au «20 heures», a très vite balayé un point essentiel : le vote des militants. Certains d'entre eux ont été un peu vexés. Le député européen s'est très vite excusé. EE-LV appelle à continuer «le dialogue initié avec Jean-Luc Mélenchon, l'ensemble des forces qui le soutiennent».
«Nouvelle phase»
Du côté de Benoît Hamon, le même sentiment règne, le soulagement. Il le sait, cette décision est «historique» pour les Verts qui présentent un candidat à la présidentielle depuis René Dumont et son verre d'eau. C'était en 1974: une éternité. Ces dernières semaines, il a beaucoup discuté. Un jour avec les écolos, un autre avec les membres de son parti. Vendredi soir, il a dîné avec Jean-Luc Mélenchon. Le candidat refuse de «théâtraliser» les discussions. Il reste discret sur la soirée. Mais selon quelques membres de son entourage, il y avait «une bonne ambiance».
Mais ce n'est pas certain que cela suffise: toujours pas d'accord entre les deux. Dorénavant, Benoît Hamon souhaite s'évader des discussions politiciennes. Il parle de «nouvelle phase» afin de retrouver la «dynamique». Celle qui lui avait permis de bousculer la rue de Solferino et de rafler la primaire. Le socialiste, qui va multiplier les déplacements et les médias, a pointé ses adversaires. Ils sont trois: Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen. C'est pour cette raison qu'il refuse les débats télés où radios avec les candidats situés à gauche. Comprendre : l'ennemi est à droite.
En attendant des nouvelles, Benoît Hamon a invité Yannick Jadot (et la presse) à son QG, près de la place de la République. Au programme : poignée de mains, photos, champagne et pistaches.