Menu
Libération

Dans le rétro 2002 : En piste pour le duel

par
publié le 19 avril 2017 à 20h36

Indécision, indifférence, éparpillement des intentions de vote, il n’est pas de commentaire à la veille de ce premier tour de scrutin qui se dispense de ce constat navré. Est-ce si grave ? On doit remarquer que ces défauts peuvent aussi avoir pour revers des qualités : le refus des votes mécaniques, le rejet des enthousiasmes naïfs, voire la méfiance à l’égard des puissants et de leur suprématie acquise d’avance, autant de traits d’une opinion adulte. Cela n’empêchera pas Chirac et Jospin d’aller vers leur lutte finale encore entachés de leur médiocre début de partie. C’est le propre même de la démocratie de traduire l’infinité des opinions individuelles en une majorité mesurable qui exerce dès lors un pouvoir légitime. Cette alchimie, en principe, revient aux partis. Or ceux-ci sont en France à la fois faibles, mal aimés et balkanisés.