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Dupont-Aignan joue toujours les complotistes

publié le 20 avril 2017 à 22h55

Le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, avait ce jeudi soir comme les dix autres candidats à la présidentielle, droit à son quart d'heure de temps de parole sur France 2. L'homme, crédité de moins de 5% des voix dans les sondages, mais qui veut croire qu'il pourra les faire mentir et répète souvent dans ses meetings qu'il sera au second tour et qu'il le gagnera, avait amené avec lui l'un de ses objets fétiches - à la demande de la chaîne publique - qui lui «donne la force de combattre et faire de la politique». Il s'agissait d'une petite statuette en fil de fer qu'il raconte lui avoir été donnée par un enfant handicapé il y a plus de quinze ans et qui ne le «quitte jamais». L'objet est connu : dans son livre de campagne Mon agenda de président : 100 jours pour tout changer (3 euros sur Amazon), le député de l'Essonne raconte déjà en ouverture (jour 1) garder cet objet près de lui, qu'il installerait dans son bureau à l'Elysée s'il était élu président, avec une «pièce mécanique d'une usine aujourd'hui délocalisée que m'a confiée un ouvrier», de même que deux portraits, «celui du Général de Gaulle et celui de Clemenceau».

Une façon pour ce «gaulliste social» autoproclamé d'affirmer ses penchants républicains. Dans ses accents complotistes habituels, Nicolas Dupont-Aignan a également affirmé avoir été censuré par un patron de presse «pro-Fillon», dont il ne donnera pas le nom, mais la saillie est connue. Mercredi, lors d'un discours au Cirque d'hiver, à Paris, le candidat de Debout La France avait déjà assuré que les médias l'avaient censuré tout au long de sa campagne, pour «faire gagner les candidats du système» : «je pourrais parler des journalistes qui parfois ont été encadrés, et je tiens les preuves de ce que j'avance : l'encadrement par des grands propriétaires de médias qui ont fait pression pour qu'on fasse taire certains», avait-il alors dit.