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Libération

Jean-Luc Mélenchon Interdire les sondages avant les élections

Les idées qui n'ont pas émergé. Ils les ont défendues pourtant elles n'ont pas "pris" dans l'opinion. Zoom sur une mesure de chaque candidat, ni anecdotique ni anodine restée dans l'ombre d'une campagne atypique.
publié le 20 avril 2017 à 18h56

Il a bénéficié de sondages favorables sur toute la fin de la campagne. Mais Jean-Luc Mélenchon veut tout de même «combattre la "sondocratie"». Pour lui, la «capacité de prescription, pour ne pas dire d'injonction» des sondages serait néfaste au fonctionnement démocratique. Concrètement, le candidat de La France insoumise propose d'«interdire les sondages» soixante jours minimum avant les élections. Aujourd'hui, la publication des sondages d'opinion en rapport avec l'élection sont seulement interdits la veille et le jour du scrutin. Hors période électorale, le candidat souhaite aussi que les sondages soient mieux encadrés, conformément aux préconisations d'une proposition de loi adoptée par le Sénat en 2011 : interdiction de toute gratification des sondés, publication de l'acheteur et du commanditaire de l'enquête, de l'intégralité des questions posées ou d'un «résumé qui en reflète fidèlement la teneur», ainsi que des méthodes de redressement des chiffres bruts… La proposition de loi, à laquelle le gouvernement d'alors (celui de Fillon) était opposé, avait été votée à l'unanimité des sénateurs mais n'avait jamais été soumise au vote des députés.