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Libération
Consignes de vote

Second tour : qui soutient qui ?

Après l'annonce d'un second tour Macron-Le Pen, la plupart des leaders politiques enjoignent à faire barrage à la candidate du FN.
Lors de l'annonce des résultats. (Capture écran France 2)
publié le 23 avril 2017 à 22h03
(mis à jour le 24 avril 2017 à 11h19)
A droite

François Fillon, après avoir reconnu sa défaite du fait d'obstacles «trop nombreux, trop cruels», a ainsi annoncé qu'il voterait pour Emmanuel Macron. Sur Twitter, Christian Estrosi a également appelé à voter pour l'ex-ministre de l'Economie quelques secondes à peine après l'annonce des résultats :

François Baroin, un des cadres de la campagne de François Fillon, a également appelé sur le plateau de TF1 à voter pour le leader d'En marche assurant que les Républicains feraient «barrage au Front national». Sur Twitter, Laurent Wauquiez a certes souhaité que Les Républicains adoptent pour ligne de conduite de «ne pas voter pour Marine Le Pen». Mais sans appeler à voter pour Emmanuel Macron.

Candidat battu à la primaire de la droite, Alain Juppé, après «avoir salué le combat de François Fillon», a également appelé à voter Emmanuel Macron contre «l'extrême droite qui conduirait la France au désastre». Autre dirigeant de Les Républicains, Xavier Bertrand appelle lui aussi «sans états d'âme» à voter pour le leader d'En marche :

«Il faut voter pour Emmanuel Macron, il n'y a pas le moindre doute à avoir», a indiqué sur RMC lundi matin Thierry Solère, ex-porte-parole de François Fillon, jugeant que sa «famille politique» devait «prendre les bonnes décisions».

Soutien de François Fillon, le centriste Hervé Morin a également appelé à voter Emmanuel Macron. Dans un communiqué, il appelle ainsi «la grande famille centriste à s'unir franchement et massivement derrière Emmanuel Macron. Aucune voix centriste ne doit lui manquer le 7 mai prochain»:

Autre représentant de la famille du centre, Jean-Louis Borloo a déclaré dimanche soir apporter son «soutien total» à Emmanuel Macron. «Emmanuel Macron devra porter le renouveau politique, la modernité, la solidarité et la cohésion dont la France a tant besoin», a estimé l’ancien ministre.
Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI qui soutenait François Fillon au premier tour, a également appelé à voter pour Emmanuel Macron :
A gauche

Dans son allocution après l'annonce des résultats, Benoît Hamon a reconnu une «sanction historique» pour le Parti socialiste et pour sa propre candidature et appelé à battre le Front national  «le plus fortement possible» en votant Emmanuel Macron :

François Hollande, qui avait soutenu du bout des lèvres Emmanuel Macron avant le premier tour, lèvera « très clairement» et «rapidement» toute ambiguïté pour appeler à voter en faveur de son ancien protégé et ministre au second tour face à Marine Le Pen. De quelle manière? L'Elysée préserve l'effet de surprise, se contentant d'indiquer qu'il le fera «sous la forme qu'il décidera». Mais le soutien du chef de l'Etat au leader d'En Marche ne fait désormais plus l'ombre d'un doute. «Bien entendu, le président exprimera très clairement son choix pour le deuxième tour de l'élection», dit-on à l'Elysée.

Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a également appelé à voter pour le leader d’En marche, tout comme le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll et les ministres Marisol Touraine et Audrey Azoulay.

Sur Twitter, l’ancien Premier ministre, Manuel Valls, s’est prononcé pour Emmanuel Macron, comme au premier tour :

Le ministre des Affaires étrangères, le socialiste Jean-Marc Ayrault, et la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, ont également appelé dimanche soir à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle.

«Rien n'est joué d'avance. Le 7 mai prochain, votons Emmanuel Macron», a de son côté tweeté la ministre écologiste du Logement Emmanuelle Cosse, tandis que la ministre de l'Environnement Ségolène Royal a appelé dimanche soir à la «mobilisation» autour du candidat d'En marche.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a enjoint à un rassemblement pour «faire barrage au FN» :

Le ministre et ancien Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a appelé à «un vote franc et massif» pour le candidat d’En Marche.

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a lui aussi appelé sur le plateau de France 2 à battre Marine Le Pen, tout en annonçant qu'il «le combattrait» si ce dernier arrivait au pouvoir :

L'ancienne ministre du logement, Cécile Duflot, a annoncé qu'elle voterait «sans hésiter» pour Emmanuel Macron.

Sans «doutes, ni atermoiements», l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira votera «évidemment» Macron :

Cadre de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain a lancé «un appel à battre l'extrême droite», sans appeler clairement à voter pour Emmanuel Macron, indiquant ne pas «trouver (s)on compte dans ce deuxième tour» :

La maire de Paris socialiste, Anne Hidalgo, qui soutenait la campagne de Benoît Hamon, appelle aussi à «faire barrage à l’extrême droite» mais elle prononce le nom de celui qu'elle soutiendra au second tour:

Autre maire PS d'une grande ville, la maire PS de Lille Martine Aubry a elle appelé à «faire barrage au Front National»  mais sans citer Emmanuel Macron dont elle a exécré l'action à Bercy :

D’autres candidats ont en revanche insisté sur la nécessité de consulter les instances de leurs partis avant de donner des consignes pour le second tour. Jean-Luc Mélenchon a refusé de donner une consigne en tanr que candidat et renvoyé la balle aux 450 000 sympathisants de son mouvement la France Insoumise qui seront consultés par internet sur leurs choix pour le second tour :

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignant a lui indiqué qu’il réunira en début de semaine les instances de son parti avant de donner sa décision :

Sens commun, le mouvement lié à la «Manif pour tous» qui avait apporté son soutien au candidat de la droite François Fillon, a choisi de ne pas donner de consigne de vote pour le second tour de l'élection présidentielle. «Comment choisir entre le chaos porté par Marine Le Pen et le pourrissement politique d'Emmanuel Macron?» a estimé dimanche le président de Sens commun, Christophe Billan, dans un entretien à l'hebdomadaire Famille chrétienne.

Christine Boutin, ex-candidate à la présidentielle et ex-ministre de Nicolas Sarkozy, a elle déclaré dimanche soir qu'elle jugeait «possible» de voter pour Marine Le Pen au second tour si la présidente du Front national s'engage sur des «points fondamentaux» à ses yeux. «Je ne peux pas dire que Marine Le Pen, ce soit ma tasse de thé, mais Emmanuel Macron, jamais! Lui, c'est la peste et le choléra», a expliqué l'ex-présidente du Parti chrétien-démocrate. Ce lundi matin, un nouveau tweet suggère que son choix s'est affiné : elle a appelé à «un rassemblement #TouscontreMacron».

Pour autant, «je n'ai pas appelé à voter Le Pen», a-t-elle précisé dans un autre tweet.