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Libération
Comptes à régler

Après le naufrage, les cadres de LR démolissent Fillon

Il n'aura pas fallu longtemps après la défaite de LR pour que les langues se délient. Les ténors de la droite ont désigné le coupable de la Bérézina : leur candidat, François Fillon.
François Fillon, dimanche soir à son QG, à Paris. (Photo Albert Facelly)
publié le 24 avril 2017 à 7h24

Après la défaite de François Fillon qui n'est pas parvenu à atteindre le second tour de l'élection présidentielle, les cadres du parti Les Républicains font part de leur amertume. Un comité politique LR se tiendra ce lundi à 10h30, puis un bureau politique à 17h.

Une grande partie des élus LR ont, comme leur chef de file, d'ores et déjà appelé leurs électeurs à se rallier derrière Emmanuel Macron. Mais nombreux sont ceux qui regrettent aussi ouvertement que François Fillon ne se soit pas retiré au moment où il a été fragilisé par les révélations sur les emplois présumés fictifs de membres de sa famille. Florilège.

Estrosi : «L’un des plus grands gâchis de l’histoire politique»

Le président de la région PACA avait déjà fait parler de lui en rencontrant Emmanuel Macron avant le premier tour. Il a logiquement été l'un des premiers lieutenants LR à appeler à rallier le candidat d'En marche, et n'a pas hésité à mettre en cause le «candidat et son équipe rapprochée» dans un communiqué. «Cette élection restera, pour la droite française, comme l'un des plus grands gâchis de l'histoire politique» ajoute Christian Estrosi.

Copé : «Un fiasco lamentable»

Celui qui fut l'ennemi juré de François Fillon pour prendre la tête de l'UMP en 2012 n'a pas non plus mâché ses mots : « C'est un fiasco lamentable. La droite vit son 21 avril ! C'est une reconstruction complète qu'il va falloir imaginer. François Fillon a eu le fair-play d'assumer cette défaite. Il a parlé à trop peu de Français », estime le député de Seine-et-Marne, sévèrement battu lors de la primaire de la droite.

Morano : «Fillon porte une responsabilité importante»

La députée européenne Nadine Morano, peu avare de commentaires en général, a réagi dimanche soir : «Ce qui vient d'arriver est un véritable gâchis. François Fillon porte une responsabilité importante».

Dati : «Défaite morale»

«Quel gâchis ! Tout ça pour en arriver là», a déploré la députée européenne Rachida Dati, qui a parlé de «défaite morale».

Muselier : «Nous avons perdu par la faute de Fillon»

Il a été sans conteste le plus virulent sur les réseaux sociaux : Renaud Muselier, député européen LR, a estimé sur Twitter que François Fillon avait coulé la droite ; «il doit s'en aller!», a réclamé l'élu interrogé par La Provence. «Ton obstination nous a fait perdre», a ajouté l'ancien soutien du candidat de la droite.

 Woerth : «C’est Fillon qui a perdu»

Sur Europe 1, l'ancien ministre du Budget a estimé dimanche soir que «ce n'est pas la droite qui a perdu, c'est Fillon». Sur France Inter, Eric Woerth a encore estimé que «François Fillon a perdu l'élection présidentielle, on doit faire autrement» pour conduire la droite pour les législatives du mois de juin. 

Wauquiez : «On paye le climat des affaires»

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a lié directement l’échec de la droite aux affaires juridiques de François Fillon : «C’est une défaite d’autant plus rude que ce ne sont pas nos idées qui ont été battues. On paye cher le climat des affaires», a taclé l’élu.

Jego : «Terrible naufrage»

Yves Jego, le vice-président de l’UDI, regrette visiblement l’alliance de son parti avec Les Républicains de François Fillon : «Terrible naufrage d’une droite plus soucieuse de Sens Commun que du bon sens ! Reconstruisons vite la droite progressiste et humaniste !», a-t-il posté sur Twitter à l’issue du premier tour.