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Libération

Le Pen, la stratégie des coups d’éclat

Marine Le Pen, mercredi midi, à l'extérieur de l'usine Whirlpool. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 26 avril 2017 à 21h06

Après les batailles de tranchées, la guerre de mouvement. Critiquée pour la pauvreté de sa campagne de premier tour, Marine Le Pen semble résolue à faire meilleure impression d'ici au 7 mai, en multipliant les coups d'éclat. C'est par surprise et en petit comité qu'elle s'est invitée mercredi devant l'usine Whirlpool d'Amiens. Un procédé qu'elle pourrait renouveler dans les jours à venir, pour lesquels seuls ses interventions médiatiques et les grands meetings de Nice, jeudi, et Villepinte, lundi, sont inscrits à l'agenda. A Amiens, la candidate arrivait sur un terrain préparé de longue date. Ces dernières semaines, elle a pris soin de mentionner quasi systématiquement l'usine dans ses interventions. En venant s'y faire acclamer en personne, la frontiste a voulu imposer le clivage qui structure, selon elle, ce second tour. D'une part les perdants de la mondialisation, dont elle serait la meilleure avocate ; d'autre part une sinistre «oligarchie» rangée derrière Emmanuel Macron.

Reste à savoir si ce chassé-croisé amiénois et les prochains coups d’éclat frontistes créeront une dynamique en faveur de Marine Le Pen. Celle-ci reste largement distancée dans les sondages, dont le premier tour semble avoir démontré la fiabilité.